Lecture : Mat.7 : 7-11.
Je veux en introduction dire que je ne désire pas en rajouter à votre mauvaise conscience. Nous nous sentons tous plus ou moins coupables secrètement de négligence dans la prière, dans le sens que nous devrions prier plus que nous le faisons. Mais je ne vous serai d’aucun secours si j’en rajoutai à votre fardeau.
Je voudrai plutôt que nous entrions tous dans la joie de la découverte des possibilités illimités de la prière.
Même ceux qui passent plusieurs heures en prière, ressentent le besoin de prier encore plus.
Quel que soit donc notre expérience, nous voulons tous être plus forts dans la prière.
Il y a peut-être trois choses qui nous empêchent d’aller plus loin dans la prière :
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1. Le soupçon sournois que ça ne sert à rien de prier. C’est le risque de tomber dans une sorte de fatalisme qui dit : « N’importe comment Dieu fera ce qu’il fera. » Alors nous cessons de prier parce que nous pensons que rien ne changera.
2. Puis il y a la crainte qu’on ne priera pas de la bonne manière, qu’on n’emploiera pas les bons mots ou la bonne formule. Alors Dieu n’écoutera même pas ce que nous disons.
3. Pour finir il y a aussi cette petite voix contre laquelle nous luttons, et qui dit : « Tu as des choses plus importante à faire. La prière c’est bien, mais il faut s’atteler au vrai travail. » Ainsi nous ne prions pas ou pas comme nous l’aurions voulu.
Au lieu de se laisser gagner par ces obstacles, saisissons plutôt la bonne nouvelle : Dieu accueille favorablement la prière. Il veut que l’on prie, il nous supplie de prier, il nous exhorte à le faire. La prière est le moyen convenu par Dieu pour nous accorder ce dont nous avons besoin !
Dans ces paroles qui nous sont si familières, Jésus nous dit de demander, chercher, frapper. D’après la forme grammaticale, les verbes sont employés dans un sens continu. Demandez continuellement, cherchez continuellement, frappez continuellement ! C’est l’indication que la prière demande la persistance. Peu de prière sont exaucées la première fois que nous les formulons. Mais si Dieu tarde cela ne veut pas dire qu’il ne s’en soucie pas… Si nous demandons, cherchons et frappons avec persistance, nous allons recevoir.
Ce passage nous permet de résumer comme suit :
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1. Dieu veut répondre à nos prières.
2. Que nos prières seront exaucées mais pas immédiatement. Puisque nous sommes invités à persister.
3. Et finalement, qu’il faut mettre de côté nos doutes et continuer de prier à cause du caractère de Dieu.
Quelqu’un a dit : « Souvenez-vous, quand vous priez pour les autres, vous n’essayez pas de vaincre les réticences de Dieu, mais plutôt que vous êtes au bénéfice de sa suprême bonne volonté ! »
I – Il y a trois niveaux dans la prière
1 – Niveau un : Demander :
a / – Ces fameuses paroles de Jésus décrivent trois niveaux dans la prière. Toutes les prières ne sont pas semblables dans leur nature. Parfois nous demandons, parfois nous cherchons et parfois nos prières sont comme si nous frappions à la porte du ciel.
b / – Le niveau premier c’est la demande. « Demandez et vous recevrez… Car quiconque demande reçoit. » Mat. 7 : 7 et 8
Dans des pays pauvres comme l’Afrique ou l »Inde, de nombreux mendiants se tiennent sur le bord de la route tendant leurs mains sans aucune retenue, demandant l’aumône. Parfois ils sont assez téméraires et irritent les passants. Souveneons-nous que si nous étions dans leur situation, nous serions téméraires aussi !
c / – Jésus dit que c’est ainsi que nous devons nous approcher de ce bienveillant Père Céleste.
Nous devons demander à Dieu ce qui nous est nécessaire sachant qu’il est capable de nous aider.
d / – La promesse est simple : « Demandez et vous recevrez !«
Cette promesse implique les besoins de la vie journalière :
Si vous avez besoin de nourriture, demandez-la à Dieu.
Si vous avez besoin d’argent pour payer vos factures, demandez-le à Dieu.
Si vous avez besoin de sagesse, de conseils, vous êtes dans la confusion, vous avez besoin de guérison, n’ayez aucune retenue et ne soyez pas embarrasser pour faire connaître vos besoins au Seigneur par la prière
e / – C’est aussi cela que de demander à Dieu, « votre pain quotidien ! » Demander implique d’étaler tout ce qui touche à la vie devant le Seigneur afin de recevoir de lui tout ce qui vous est nécessaire.
f / – La promesse est étendue. Elle est pour « Quiconque demandent ». Et remarquez comme le Seigneur est catégorique, « Quiconque demande… RECOIT. » Il n’est pas dit, recevra ! ou « pourrait recevoir ». Non ! Il est seulement dit, « Il reçoit ».
d / – La prière consiste donc par commencer à demander à Dieu ce que nous avons besoin, sachant que quand nous demandons, nous allons recevoir une réponse du ciel.
2 – Niveau deux : Chercher :
a / – « Cherchez et vous trouverez… Celui qui cherche trouve. » Mat. 7 : 7 et 8
Chercher implique un désire pour quelque chose de grande valeur.
EX. Jésus raconte l’histoire de la femme qui cherche la pièce d’argent qu’elle a perdue ou du berger qui a une centaine de brebis et, qui, en ayant perdu une, laisse les 99 et part à la recherche de celle qui s’est égarée. C’est comme un homme cherchant une perle de grand prix? l’ayant trouvée, il donne tout ce qu’il possède afin de l’avoir.
b / – Quand vous cherchez quelque chose, vous réorganisez vos priorités afin de pouvoir chercher ce que vous désirez, jusqu’à ce que la trouviez.
c / – Ce genre de prière est plutôt rattaché, à la recherche d’une plus grande compréhension des épreuves de la vie. Exemple 2 Cor. 12
Dans ce passage nous apprenons que Paul a « Une écharde dans la chair ». Nous ne savons pas ce que c’est, car Paul ne le dit pas. Trois fois il a prié le Seigneur de la lui ôter, et trois fois le Seigneur lui a dit non ! Cette première réponse équivaudrait au niveau un. « Demander ».
Mais il a continué à prier pour être éclairé et là, Dieu a dit finalement : « Ma grâce est suffisante pour toi, car ma puissance s’accomplie dans la faiblesse. » Et ça c’est le niveau deux. « Chercher ». Chercher la sagesse de Dieu. Même si l’écharde n’a pas été ôtée, et elle n’a jamais été, Paul a gagné une perspicacité spirituelle importante. Ce genre de réponse ne se reçoit qui si nous cherchons le Seigneur à maintes reprises.
3 – Niveau trois : Frapper :
a / – « Frappez et l’on vous ouvrira… On ouvre à celui qui frappe. » Mat. 7 : 7 et 8
Ce mot, « Frapper », signifie se tenir devant une porte et à maintes reprises frapper et frapper… Vous frappez et vous attendez, puis vous frappez encore, ensuite vous dites, « Je sais que tu es là, » puis vous frappez de nouveau et dites, « J’ai entendu ta voix. Viens, ouvre la porte. » Puis vous frappez de nouveau.
b / – Si c’est vous qui étiez de l’autre côté de la porte vous savez comme c’est pénible d’entendre quelqu’un qui frappe et qui frappe encore… Mais c’est exactement l’illustration qu’il y a dans ces paroles.
c / – Cela implique de prier même en face de difficulté et même de résistance.
Si vous frappez de cette façon, alors votre désire d’entrer doit être vraiment très fort.
d / – Quand il est parlé de « Portes ouvertes » dans le Nouveau Testament, il s’agit souvent de rechercher la volonté de Dieu et de lui demander de nouvelle possibilités pour annoncer l’évangile.
e / – Parfois cela implique que pour recevoir la chose désirée, le cœur de quelqu’un doit être changé.
Illustration :
Quand j’étais à Mont de Marsan, un frère travaillait à la base aérienne. Son contrat allait expiré car cela faisait 5 ans qu’il était engagé et on le pressait de renouveler son contrat. Il est venu me voir pour demander conseil et je lui ais dit de chercher activement la volonté du Seigneur car il s’agissait d’une décision importante. Quelques jours après il est venu me dire qu’il ne se sentait pas du tout de rester dans l’armée et qu’il allait quitter. Il ne savait pas encore où il allait aller, mais pour lui, pour le moment c’était de quitter l’armée. A ce même moment j’ai quitté Mont de Marsan pour une autre ville et je n’ai pas pu continuer à suivre son parcours. mais quelques jours après il donna de ses nouvelles et me raconta comment le Seigneur lui avait ouvert la porte de la mission pour travailler en tant qu’assistant de mission. Dans ce même champ de mission, il a rencontré celle qui est devenu son épouse et j’ai eu l’occasion de célébrer leur mariage.
Billy Graham a dit un jour qu’il y a dans le ciel, des chambres remplies de réponses à la prière, et que personne n’a encore pensé à les demander !
II – Le caractère de Dieu et nos prières
4 – Comment pouvons-nous être sûrs que si nous demandons, cherchons et frappons, nous allons être exaucés ?
a / – Jésus dit que notre espoir dans la prière repose, non pas en nous mêmes ou dans notre pensée positive, mais dans le caractère même de Dieu qui UN PERE DANS LE CIEL.
b / – Jésus propose d’abord les pères terrestres :
V. 9 – « Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? »
c / – Les bons pères sont désireux d’aider leurs enfants. C’est ce que font les pères. Ils donnent de bonnes choses à leurs enfants.
Que ferez-vous si votre enfant vous demande un serpent, allez-vous le lui donner ? Non ! Et s’il vous supplie ? Non ! Et s’il vous implore ? Non ! Et s’il vous dit, « Je ne peux pas vivre sans ce serpent. » Vous direz encore, Non !
d / – Souvent les enfants demandent des choses folles, elles sont refusées. Il en est de même avec Dieu.
Nous implorons Dieu pour des choses qui, à nous, nous semblent être du bon pain, mais pour Dieu c’est comme un serpent mortel. Et si Dieu dit non, ce n’est pas parce qu’il nous déteste, mais parce qu’il nous aime.
Supposez que votre enfant de deux ou trois ans vous demande une lame de rasoir; Qu’allez-vous faire ? Vous lui dites non, et vous le laissez pleurer.
Ses larmes sont la preuve de son immaturité. Et si vous lui donnez la lame de rasoir, vous ne l’aimez pas du tout…
Ex. Un de mes petits neveux, sa mère l’a laissé éplucher une pomme avec un couteau pointu, il s’est crevé un œil !
Ex. Quand j’étais petit, je m’amusais avec une petite binette de jardinier… Ma nièce qui avait presque le même âge que moi, pleurait parce qu’elle la voulait. Moi, têtu, je continuais à biner et elle a mis sa main sous la binette pour m’arrêter. Elle a eu le majeur coupé à la hauteur de la première phalange…
e / – Il se peut que nous demandions des choses qui nous ferons mal. C’est peut-être un nouveau travail, un salaire plus élevé ? Vous cherchez une épouse ou un époux ? Ayons confiance en sa sagesse.
5 – A combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
a / – L’argument part du plus petit au plus grand, de l’humain vers le divin.
Je ne suis pas un père parfait, mais j’espère que mes enfants ne doutent pas que je les ai aimés. Mais il y a quelqu’un qui est bien plus grand que moi, dont le cœur est pure et bon, et dont l’amour ne connaît aucune limite. C’est mon Père Céleste et il me dit, Demande-moi.
b / – Jésus est en train de dire que si ce sont des bonnes choses que nous voulons pour nos enfants, à combien plus forte raison notre Père Céleste ne veut que des bonnes chose
Dieu sait bien mieux que nous.
Dieu s’en préoccupe bien plus que nous.
c / – Il est infiniment riche et bien plus désireux que nous d’exaucer nos prières, que nous de les voir exaucées !
d / – Comment pouvons-nous être sûrs que Dieu se préoccupe intensément de nous ? Accompagnez-moi hors de murs de Jérusalem, pas très loin de la Porte de Damas. Regardez attentivement aux trois hommes mourants sur des croix romaines ensanglantées. Scrutez bien cette scène, entendez la foule qui raille. Réfléchissez aux paroles prononcées par celui qui est pendu sur la croix du milieu.
Alors vous aurez la réponse.
e / – Paul disait : « Si Dieu n’a point épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? » Rom. 8 : 32
f / – Jésus termine sa phrase en disant que « Dieu donnera de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ». Si les portes du ciel sont ouvertes à ceux qui demandent, elles restent fermées à ceux qui ne demandent pas.
6 – Comptez les bienfaits de Dieu et non vos problèmes :
a / – Concentrez-vous sur ce que Dieu a fait pour vous au lieu de focaliser sur ce qui aurait dû tourner autrement, comme vous l’auriez voulu.
b / – pensez à toutes les bonnes choses qui se sont produites dans votre vie, au milieu même des difficultés.
c / – Quand vous repassez les bontés de l’Eternel, et que vous savez qu’elles ne sont pas à leurs termes, alors vous n’aurez aucune difficulté pour demander, chercher et frapper !